Ma soirée chez Laura

Il faut savoir qu’à cette époque c’était plutôt Julie qu’on invitait aux soirées. Et qu’ensuite c’est elle qui nous y incrustait.
Alors lorsque Laura m’invita personnellement à sa soirée en me permettant d’y incruster des amis, je n’hésitai pas une seule seconde à proposer le plan à Julie et à ma bande de potes.

Le problème c’est que Laura avait sorti ça à toute le monde :
« Je fais confiance aux gens que j’invite, donc je fais confiance aux gens qu’ils invitent. »
Très mauvais raisonnement.

Car en dehors du fait que Julie et les autres y avaient également été indirectement conviée par une autre personne, tous les gens cool du Lycée Hoche comptaient passer à cette soirée.
Soit à peu près 200 à 300 personnes.

A cette époque je portais des t-shirts oranges hyper moulants de très bon goût et la plupart des garçons de mon lycée s’était décoloré les cheveux après avoir vu Trainspotting. Mes parents m’avaient autorisé à le faire mais m’avaient mis en garde que mon brun foncé virerait au roux foireux. Alors lorsque Jean-Guilhem débarqua un lundi matin avec les cheveux couleur carotte, je renonçai à mes extravagances capillaires.

Nous arrivâmes donc à la soirée de Laura vers 21h30 avec des t-shirts XXS pour les garçons et des salopettes Pimkie pour les filles. L’ambiance n’était pas encore au rendez-vous. On entendait Ton invitation de Louise Attaque recouvert par un mec qui jouait Wonderwall à la guitare. Dans un coin du salon, les deux pseudo racailles de mon lycée élitiste versaillais roulaient un joint sur le CD de Sinsemilia. Quelques mochetés essayaient de se faire draguer dans la cuisine en vantant le dernier Portishead. Et Laura était déjà bourrée dans son filet de pêche qui lui servait de haut.
Vraiment ça craignait comme ambiance.

Avec Julie, Jérôme et les autres, nous décidâmes alors de nous casser quelques temps à l’Ascott pour danser un peu et revenir chez Laura lorsque l’ambiance serait établie.
Je jetai un dernier coup d’œil à la moquette beige de l’appartement avant de claquer la porte.

Vraiment c’était toujours aussi nase l’Ascott. Mais bon, on s’était quand même bien marré sur Paradisio. Et surtout on avait un peu picolé.
C’était donc l’ivresse dans le sang que nous réapparûmes chez Laura.
Mais merde, c’était quoi ça ? Un champ de bataille ??

On ne reconnaissait plus du tout l’appart’. Quelques 200 personnes s’y étaient déjà montrées, le temps de retirer chacun à leur tour une pierre à l’édifice.
Ici c’était une tâche de vin sur le tapis, ici un carreau pété, là des livres par terre, ici un trou de boulette dans la moquette, là un autre trou de boulette… En fait, y’avait que des trous de boulettes partout ! L’appartement s’était transformé en un terrain de minigolf qui dépassait largement les 18 trous.

Mais le pire ça restait la cuisine. Je ne sais pas comment ils y étaient arrivé, mais y’avait des traces de pieds au plafond. Oui oui, comme dans les films. Des Nike et des Reebok écrits partout sur le plafond.
C’est à ce moment-là que j’entendis des cris dans la chambre des parents de Laura.

On m’apprit en quelques minutes qu’après avoir embrassé 3 ou 4 mecs, Laura était partie gerber rose dans les chiottes à cause du tarama. Puis qu’ensuite elle avait badé à cause du shit en voyant l’état de son appart’. C’est que sa mère et son beau-père rentraient de week-end le lendemain et qu’elle ne les avait pas prévenus qu’elle organisait une soirée.

Elle avait alors décidé de se jeter par la fenêtre du 6ème étage mais Anne-Laure et Olivier le lui avaient empêchée. Elle s’était alors mise à pleurer dans les bras d’Olivier et l’avait remercié en lui roulant une pelle. C’est con, c’était son meilleur pote.
Le trait de crayon dégoulinant des yeux, elle déambulait désormais dans le salon sur Virtual Insanity.

A priori le Vaporetto ne suffirait pas à camoufler les trous de boulettes.

« Y’a un trou dans la moqueeette !! Laissez-moi sauteeeerrrr !!!!! » n’arrêtait pas de gueuler Laura.
Ses amis commençaient à perdre patience…

Avec Julie, nous nous approchâmes alors de la fenêtre pour demander à Laura de remettre sa tentative de suicide à un autre jour. Nous déballions des arguments bien peu convaincants : « C’est pas grave, c’est matériel tout ça ! Ta mère et ton beau-père vont peut-être un petit peu t’engueuler, mais tu verras qu’au final t’en rigoleras ! ».

Par je ne sais quel miracle, Laura finit par se calmer. Mais avant de mettre un terme à la discussion, elle ajouta cette dernière phrase tout en séchant ses larmes : « Ouais mais la moquette quand même, j’crois bien qu’elle est foutue… ».
Ce à quoi Julie répondit sans réfléchir : « Oh bah t’es pas encore allée jeter un coup d’oeil à la cuisine alors ! ».

La réaction de Laura ne se fit pas attendre :
« Ma cuisine est moooooorte !! Laissez-moi sauteeeerrrr !!!!! ».

Je regardais Julie et soupirais.

Le jour où j’ai disparu

J’avais 4 ans sur une plage de l’Atlantique. Mon frère m’avait dit de l’attendre sur le sable, près de l’eau, le clapotis de mes mains. Les pâtés à faire et à défaire du râteau en plastique. Mon frère au loin sur sa planche et ses amis.
Mes mains, le clapotis.
Et l’attente.

Le temps qui passe et moi qui reste.
Les trous dans le sable dans lesquels apparaît l’eau comme par magie.
Plein de petits trous dans le sable, des petits animaux qui respirent.
Et moi qui attends mon frère.

Ca fait des heures que je suis au bord de l’eau.
Le souffle de la mer se fait froid sur ma peau, je commence à m’inquiéter.
Et mon frère qui ne revient pas.

La plage se vide, je commence à ne faire que ça : observer.
Je noie mon regard dans l’horizon. Je continue mes pâtés.
Et mon frère qui m’a oublié.

On me retrouvera quelques heures après, ma mère en pleurs. Le poste de secours prévenu et mon nom entendu sur toute la plage. De grandes personnes organisées pour me retrouver. Car, sans le savoir, je m’étais déplacé au bord de l’eau.

Le jour où j’ai découvert la solitude dans les vagues.

Un père sadique

Sur la vidéo j’ai 4 ans. Je porte un t-shirt et un maillot de bain. Il a plu dans la matinée et un fauteuil en rotin est trempé derrière moi.
On entend mon père qui filme et qui me dit :
« TacTac, si t’allais t’asseoir.
– Mais… C’est mouillé.
– Allez, va t’asseoir s’il te plait.
– Mais j’vais être mouillé !
– Va t’asseoir.
– Mais…
– Va t’asseoir j’ai dit !
– D’accord… »

Splatch.

On me voit alors faire la grimace, gêné d’avoir les fesses trempées. Et on entend le rire sadique de mon père (« Hé hé hé… ») qui enchaîne :
« TACTAC S’EST FAIT PIPI DESSUS !!
– Noooooooooon !!!!!!!!! C’est pas vraaaaaaaaai !!!!!!!!!
– Mouhahaha !! Il s’est fait pipi dessus !!!
– Arrêêêêête ! C’est faaaaaauuuux !!! »

Ou comment expliquer mon humour pourri.

Pierre Richard attitude

Peut-être devrais-je m’attarder sur le pire rendez-vous amoureux de toute ma vie.

C’était à l’époque où je cherchais encore à sortir avec des filles. Laetitia n’arrêtait pas de me faire du rentre-dedans. Et vas-y que j’te tripote les doigts pendant qu’on regarde la télé, et vas-y que j’attarde mon regard sur tes lèvres.
Et vas-y qu’tu te prends vents sur vents ma petite.
Pauvre Laetitia… Surtout ce jour-là.

Alors d’abord on est allé voir la Chambre du Fils de Nanni Moretti au cinéma. En gros c’est l’histoire d’un gamin qui meurt et pendant deux heures on voit ses parents chialer parce que la mort d’un enfant y’a rien de pire au monde. Palme d’Or.
Donc bon là forcément, c’était un peu chaud de se rouler une pelle pendant la scène d’enterrement.

Ensuite on est allé chez Ben & Jerry’s (on était jeunes !), boire un Coca et manger une glace.
Sauf que j’ai renversé mon Coca sur toute la table et que forcément il a coulé dans son sac posé par terre. Son sac et les affaires contenues dedans sont devenues toutes collantes.
Elle fait comme si ce n’était pas grave. « Ca peut arriver. »

Bon ensuite, elle se met à raconter un truc rigolo pendant que je mange ma glace et paf la glace par le nez !
Alors parfum vanille c’est blanc, et blanc par le nez c’est dégoûtant voire carrément dégueu.
Forcément ça ne m’était jamais arrivé auparavant, mais là ça m’arrive.
Bon ok, Laetitia fait comme si elle ne voyait pas (le truc carrément impossible) et propose qu’on aille se balader un peu – elle y tient à sa pelle la nana !

Mais là je crois que ça a finit de l’achever quand on s’est posé à la terrasse d’un café. Je sais pas, mais je sentais comme un truc dans mon dos. Je me lève et là je remarque une grosse trace blanche tout le long de mon dos : une énorme fiente de pigeon chaude étalée sur le dossier de la chaise.

Là, ça a définitivement bloqué Laetitia.
Et il faut croire que quelqu’un là-haut ne voulait définitivement pas que je sorte avec une fille.

Mylène Farmer : l’interview exclusive

Rendez-vous m’est donné au cimetière du Père Lachaise. Son agent a été formel : pas d’appareil photo, de portable ou de dictaphone. Les indications envoyées par capucin voyageur demandaient de déposer un paquet de fraises Tagada devant la tombe d’Allan Kardec (ndlr : le fondateur du spiritisme) et de compter jusqu’à 13. Je me suis exécuté et là, le ciel s’est voilé et une nuée de corbeaux s’est élevée. Et au-delà des horizons, dans un brouillard évanescent, un cercueil de verre porté par des cyborgs s’est avancé vers moi. Mon cœur s’est alors arrêté de battre quand je l’ai vue.
Un visage de porcelaine : Mylène.

« T’as pas un p’tit mojito ? » propose-t-elle d’emblée.

Ce qui marque d’abord chez Mylène, c’est cette timidité maladive qui l’oblige à porter des moufles Emily the Strange (« C’est pour éviter de me ronger les ongles jusqu’au sang»), et également son crucifix dans les mains : « En vérité c’est un micro. Sans lui on ne m’entend pas parler ».

TacTac : Alors Mylène… Je peux t’appeler Mylène ?
Mylène Farmer : Ouiiiiiii…
TT : On dit que tu n’aimes pas accorder d’interview.
MF : Ouiiii… C’est plus fort que moiiiii….
TT : Alors pourquoi rompre ce silence aujourd’hui ?
MF : Tout d’abord parce que j’aime beaucoup le nom « Coquecigrue ». J’aime évangéliser les mots de plus de trois syllabes. Ensuite parce que si je ne faisais pas de promo pour mon album live, Pascal Nègre m’obligeait à faire un duo avec Lorie. Mais je tiens à préciser que ce sera ma dernière interview avant 2013.
TT : Vraiment ??
MF : Ouiiii… Enfin si on ne compte pas mon interview de demain chez PPDA et celle de dans deux semaines pour KTO. Quelle heure est-il au fait ?
TT : 17h20. Pourquoi ?
MF : Parce que le soleil se meurt aujourd’hui à 17h33. Ce qui nous laisse treize minutes pour finir l’interview. Cruciiiiiifixiooooon…

Un rouge-gorge se pose près de nous. En l’apercevant, Mylène s’exclame « Jésus j’ai peur ! ». Un de ses gardes du corps prend alors son magnum et vise l’oiseau qui explose dans un nuage de plumes. Mylène sourit. Nous pouvons continuer l’interview.

TT : Ton dernier concert s’est joué à guichet fermé pendant 13 soirs à Bercy. Mais tes fans ont regretté que tu ne viennes pas en province, que finalement ce soit le public qui se déplace pour toi et non l’inverse.
MF : (Mylène retire une plume de sa bouche.) En proviiiince ?
TT : Le truc vert qu’on survole quand on prend l’avion.
MF : Ah ouiiiii… Je suis désolée pour le public, désolatiooon… Mais le décor était intransportable en province. Qu’on ait pu le monter, le construire et l’utiliser à Bercy implique forcément qu’il reste à vie dans cette salle. Le rideau d’eau, les portes géantes et la scène en forme de croix sont toujours là-dedans. D’ailleurs ça pose un peu problème à Tony Parker qui a du jouer son dernier match sur un terrain en forme de croix… Lacératioooon…

Mylène se recueille quelques instants. Puis elle clique des doigts. Aussitôt, une des stèles s’ouvre en deux pour laisser apparaître une bonbonne à oxygène. Elle applique un masque sur son visage et tire quelques bouffées. Elle compte jusqu’à 113, puis un des cyborgs me fait signe de continuer l’interview.

TT : Ton album Avant que l’ombre… s’est moins bien vendu que les précédents. Certains journalistes ont parlé d’une « Mylène essoufflée », qu’as-tu à répondre à cela ?
MF : Ces déclarations sont totalement infondées. (Elle reporte le masque à sa bouche.) Scarification…

Soudain Mylène se met à pleurer en silence. Ses gardes du corps commencent à tendre les bras vers elle en criant « Mylèèèèèèène !!! Ne pleure paaaas !!! On t’aimmmmmme !!!! ».

TT : Que se passe-t-il ???
MF : Rien du tout. Je pleure juste tous les jours à 17h29. Génuflexioooon…

TT : Une majorité de ton public est composé de gays, preuve en est du chroniqueur Steevy. Pourrais-tu expliquer la fascination que tu exerces sur eux ?
MF : Tout d’abord, je tiens à préciser que Steevy est un de mes fans parmi tant d’autres, et qu’il décrédibilise totalement la cause de sa communauté. Pour ce qui est de la fascination du public à mon égard, je ne vois qu’une seule explication. Les homosexuels sont des êtres sensibles, délicats, cultivés et qui ont le goût des belles choses. Il est alors tout à fait normal qu’ils se tournent vers moi. Mutilatiooooon…

TT : Le soleil se couche, j’imagine que l’interview est terminée. Merci beaucoup Mylène de nous avoir accueillis chez toi.
MF : Merciiii à vous. Ce sont des moments tellement émouvants pour moi. Ecchymooooses…

Le cercueil où était allongée Mylène se referme.
Je suis alors prié de quitter les lieux dans les cinq minutes avant le lâcher les chiens. Excommunioooon…

Piquer un fard

Anne : Salut !
TacTac : Rholala mais qu’est-ce que t’as ?? T’es toute pâle !
A : Heu…
TT : T’es sûre que ça va ?? T’es toute blanche !
A : Heu oui ça va…
TT : Mais qu’est-ce que t’as alors ?? T’es vraiment toute bizarre !
A : Bah en fait c’est que… J’ai pas eu le temps de me maquiller ce matin.
TT : Ah.

TacTac : T’as un truc vert tout chelou sur les cils.
Emilie : C’est mon nouveau mascara.
TacTac : Ah.

TacTac : Je crois que t’as une trace de mascara sous l’œil.
Maggy : Du mascara ?? Mais j’en ai pas mis aujourd’hui !
TT : C’est bizarre ça, parce que c’est tout noir en dessous.
M : Arf, je sais : ça doit être mes cernes…
TT : Ah.

Une nuit à Koh Samui

Ce qu’il y a de bien avec les toilettes du Green Mango à Koh Samui, c’est qu’elles ferment très bien à clef.
Heureusement pour moi et le jeune Thaï que j’avais abordé après un seau de vodka-Redbull. Dans la plus pure tradition des comédies romantiques avec Meg Ryan, je lui avais proposé quelques échanges diplomatriques dans les WC. Bien que celà me gênait un peu d’être le seul à poil dans l’affair.

ThaïThaï : Miam miam…
TacTac : Show me your…
ThaïThaï : ??
TacTac : You know… Your…
ThaïThaï : No no…
TacTac : Allez show me please…
ThaïThaï : No no…
TacTac : Please…
ThaïThaï : No no…
TacTac : Why ?
ThaïThaï : Because.
TacTac : Why ?
ThaïThaï : Because.
TacTac : Why ?
ThaïThaï : Too small.
TacTac : … Oooooooh ! I don’t caaare ! It’s not a problem for meee !
ThaïThaï : Ok.
TacTac : Ah ouais quand même !!!

Le ThaïThaï avait une Knacki Ball à la place du sexe.

Après ma mésaventure des toilettes du Green Mango, j’en avais presque oublié que je n’étais pas venu seul dans cette discothèque. En effet, je devais désormais retrouver Coloca et sa soeurette parmi la foule. Et sans portable ce n’était pas évident. En plus, j’étais le seul à avoir les clefs du bungalow.
Au bout d’un quart d’heure de recherche, je me résolus à rejoindre la maisonnette en me disant que mes compagnonnes – c’est moche ce mot – de voyages m’attendraient probablement devant la porte de la cabanette – bien moche aussi ce mot-là. Je commençais à me faire un sang d’encre de Chine en Thaïlande. C’était la Bérézina. Les Anglais avaient débarqué ! Heu non, peut-être pas quand même… Bref, en bon chef de bungalow, je me devais de courir à la rescousse de mes roomates afin qu’elles n’attendent pas des heures devant la porte.

Après avoir couru pendant un quart d’heure et sué pendant une demi-heure, j’arrivais enfin devant le bungalow. Mais les filles n’étaient pas devant. Coloca et sa soeurette étaient-elles encore à la discothèque ? En tournant la poignée, je constatai que la porte était ouverte. Elles devaient donc dormir tranquillement dans la chambre dans laquelle elles étaient probablement rentrées par la fenêtre. J’ouvrai la porte et, tout honteux de les avoir abandonnées lâchement dans la boîte, commençais à me déshabiller rapidement dans l’obscurité en leur disant :
« Putain les filles, je suis vraiment désolé de vous avoir laissé comme ça dans la boîte, ça se fait trop pas, vous avez du vous inquiétez et puis c’est moi qui avais les clefs, vraiment désolé… »

Et là, petite intuition.
Instant silencieux.
Et une voix qui s’élève lentement de l’obscurité :
« But, who are you ??? »

« OH PUTAIN MERDE !!! I’m sorry !! The wrong bungalow !! Faut que j’me rhabille bordel !! Putain really sorry sorry !!! »

Et là je suis parti à toute allure jusqu’au bungalow d’à côté qui était forcément le mien et qui était forcément fermé à clef. Car pendant ce temps-là, les nanas s’en foutaient royalement de ma pomme et emballaient tranquillement deux Anglais sur la plage. Ca m’apprendra à me faire du souci pour elles !

Definitely Jean-Claude Duss attitude.

Fonder une famille

Certains événements sont inévitables et pourtant lorsqu’ils arrivent, on ne peut qu’être abasourdis. Je pense notamment à la victoire de Magalie à la Star Ac’ ou bien encore à la séparation des L5. Mais également aux mariages de mes amis.

Cela fait plus de cinq ans qu’ils sont ensembles, ils vivent sous le même toit depuis plus d’un an et un beau jour ils vous l’annoncent avec fierté : « On va se marier ! ».
Et là, devant tant de joie, vous vous sentez obligé de faire de grands sourires en disant que c’est génial. Mais il faut bien avouer que ça vous fait bizarre bien que vous soyez vraiment heureux pour eux. On peut presque dire que ça vous fait un peu chier.
Et c’est là que vous commencez à vous sentir coupable. Car la Petite Princesse Romantique enfouie dans les tréfonds de vos pensées, cette connasse enfermée dans la tour de votre cerveau, commence à pleurer en silence. Ca fait des années qu’elle laisse choir sa longue tresse à travers les barreaux de votre célibat mais rien n’y fait : le valeureux chevalier préfère se taper cette pute de Blanche-Neige.

Mais vous n’êtes pas d’un naturel aigri et détestez particulièrement ce trait de caractère chez les autres, alors vous commencez à trinquer au bonheur de vos amis !
« Vive les mariés ! »
Oui mais moi est-ce que j’aurais ça un jour ?…
« On attendait tous ça depuis des années ! »
De toute façon, comment pourrais-je me marier moi ?
« On va te préparer un enterrement de vie de jeune fille tu vas voir ! »
En costard blanc, avec du muguet entre les mains, des angelots derrière et des photos à la Pierre & Gilles ? Beurk !

Et c’est là que vous commencez à vous poser ces questions que vous vous étiez posées lorsque vous n’acceptiez pas votre sexualité : le mariage, les enfants, le fait de vieillir avec quelqu’un…
Grosse baffe dans ta gueule.

Je me suis alors mis à repenser à ma conception de la famille, à l’amour que je porte à mes nièces, à cette joie disproportionnée lorsque Luna est née, à ma fierté d’être un jour témoin d’un mariage ou parrain d’enfants de mes amis.
Car dans ma famille, les parrains et marraines se choisissent parmi les amis. C’est notre façon d’agrandir notre petite famille.
Et c’est pourquoi, à 9 ans, j’avais dit à Sébastien qu’il serait le parrain d’un de mes enfants. Ca m’obsédait déjà à l’époque. Par la suite, j’ai continué à me poser intérieurement cette question auprès de mes amis : Stéphane ? Mickaël ? Et puis un jour j’ai arrêté d’y penser : lorsque j’ai accepté mon homosexualité.

Mais l’autre jour, quelque chose est revenu en moi : j’ai repris conscience que moi aussi je pouvais fonder une famille. Ce n’est peut-être pas pour aujourd’hui, mais ça se fera comme chez tout le monde.
Par la rencontre avec quelqu’un, par un amour et une confiance qui se construisent avec le temps. Car on peut être deux dans ma famille. Si on reste fort.
Et puis un jour peut-être… Mais ça, c’est une autre histoire.

Interdiction de fumer dans les lieux publics : le constat

Le gouvernement se moque de la santé des fumeurs.

En bannissant la cigarette des lieux publics, les Autorités condamnent les night-clubbers à supporter les discothèques polluées par les effluves humaines. En effet, autrefois l’odeur du tabac masquait celle de sueur. Aujourd’hui, c’est la fête à la transpi. De nombreux malaises sont à prévoir dans les boites. Munissez-vous dés à présent d’une cage et d’un canari pour éviter l’asphyxie en soirée. Et ne parlons pas des pneumonies que les fumeurs vont attraper sur les trottoirs par ce temps glacial.

Vraiment, le gouvernement se fout de nos poumons.

Le gouvernement se moque de la sexualité des fumeurs.

Pour vous qui vous donnez rendez-vous dans les cafés, la joie des galipettes est finie. On vous promet des spermatozoïdes vigoureux, une fertilité à l’épreuve des croisades, mais c’est la ceinture de chasteté qui vous attend. Chastity, la fille de Mamie Cher, obèse et lesbienne de son état, sera votre nouvelle égérie. Aux oubliettes Britney ! La mode est aux vraies vierges à cause de la loi anti-tabac.

Première date, premier rendez-vous, et vos mains sont moites. Les sujets de discussion s’enchaînent difficilement. Autrefois la cigarette vous donnait une contenance et vous calmait. Vous trouviez les mots justes, surtout lorsque votre amoureux potentiel partait aux toilettes. Cigarette allumée et calme retrouvé.
Aujourd’hui c’est stress, silences pesants et sourires niais. Le célibat sera votre loi avec le décret anti-tabac.

Vraiment, le gouvernement se fout de nos roustons.

Ma nièce cette psychopathe

– Luna, c’est quoi ton animal préféré ?
– Et bah… C’est heu… J’aime bien les punaises !!

– Luna, tu veux te déguiser en quoi pour Halloween ?
– Heu… En loup-garou !! Avec plein de poils sur les mains !!

– Alors Luna, t’as préféré quelle fontaine à Beaubourg ? L’oiseau ? La bouche ? La sirène ?
– Non, la tête de mort.

Le médecin : – La petite Luna elle fait du sport à l’école ?
Tonton TacTac : – Heu oui je pense.
Le médecin : – Et tu fais quoi comme sport ?
Luna : – Du rugbyyyyyy !!!
Tonton TacTac : – Hein ????

– Luna, tu viens avec moi descendre les poubelles ?
– Ouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaais !!!!!!! Trop foooooooort !!!!!!!!!!
– …

TacTac : Il joue bien de la guitare Papa ?
Luna : Heu non, il joue mal. Mais tu peux lui dire, je m’en fiche.
TT : Et il chante bien ?
L : Un peu comme une casserole.
TT : Et il joue où dans la maison ?
L : Dans le garage. Car y’a des araignées, qu’il fait noir et que le noir c’est Rock’n’roll.

TacTac : Luna, pourquoi y’a un couteau sur ton bureau ?
Luna : Parce que je cherchais un stylo et comme j’en trouvais pas j’ai gravé le papier.

« Oh ! Ils vendent des plantes carnivores !! J’en veux une ! J’en veux une ! J’en veux une !! »

” Tonton ! Tonton ! Viens voir ! Y’a une araignée morte écrasée avec tout plein de fourmis dessus !! “