Sur le départ

Je ne saurai jamais la chance que j’ai.
J’aurai beau me promener accompagné de celui que j’aime et qui me fait tant défaut aujourd’hui, il me manquera toujours quelque chose. Comme en cet instant où je me promène solitaire sous la pluie, et où je m’arrête brutalement. Aller chez moi, voir des amis, m’acheter une babiole, avancer, je n’ai qu’une envie : m’écrouler. Alors que demain, alors que demain, alors que demain je m’envole pour l’autre bout du monde. Pour le Laos, pour le Viêt-Nam, pour l’aventure et pour l’amour. Pour mieux aimer ensuite, j’ai un peu oublié comment faire.
Jamais je ne saurai la chance que j’ai.