Une nuit à Koh Samui

Ce qu’il y a de bien avec les toilettes du Green Mango à Koh Samui, c’est qu’elles ferment très bien à clef.
Heureusement pour moi et le jeune Thaï que j’avais abordé après un seau de vodka-Redbull. Dans la plus pure tradition des comédies romantiques avec Meg Ryan, je lui avais proposé quelques échanges diplomatriques dans les WC. Bien que celà me gênait un peu d’être le seul à poil dans l’affair.

ThaïThaï : Miam miam…
TacTac : Show me your…
ThaïThaï : ??
TacTac : You know… Your…
ThaïThaï : No no…
TacTac : Allez show me please…
ThaïThaï : No no…
TacTac : Please…
ThaïThaï : No no…
TacTac : Why ?
ThaïThaï : Because.
TacTac : Why ?
ThaïThaï : Because.
TacTac : Why ?
ThaïThaï : Too small.
TacTac : … Oooooooh ! I don’t caaare ! It’s not a problem for meee !
ThaïThaï : Ok.
TacTac : Ah ouais quand même !!!

Le ThaïThaï avait une Knacki Ball à la place du sexe.

Après ma mésaventure des toilettes du Green Mango, j’en avais presque oublié que je n’étais pas venu seul dans cette discothèque. En effet, je devais désormais retrouver Coloca et sa soeurette parmi la foule. Et sans portable ce n’était pas évident. En plus, j’étais le seul à avoir les clefs du bungalow.
Au bout d’un quart d’heure de recherche, je me résolus à rejoindre la maisonnette en me disant que mes compagnonnes – c’est moche ce mot – de voyages m’attendraient probablement devant la porte de la cabanette – bien moche aussi ce mot-là. Je commençais à me faire un sang d’encre de Chine en Thaïlande. C’était la Bérézina. Les Anglais avaient débarqué ! Heu non, peut-être pas quand même… Bref, en bon chef de bungalow, je me devais de courir à la rescousse de mes roomates afin qu’elles n’attendent pas des heures devant la porte.

Après avoir couru pendant un quart d’heure et sué pendant une demi-heure, j’arrivais enfin devant le bungalow. Mais les filles n’étaient pas devant. Coloca et sa soeurette étaient-elles encore à la discothèque ? En tournant la poignée, je constatai que la porte était ouverte. Elles devaient donc dormir tranquillement dans la chambre dans laquelle elles étaient probablement rentrées par la fenêtre. J’ouvrai la porte et, tout honteux de les avoir abandonnées lâchement dans la boîte, commençais à me déshabiller rapidement dans l’obscurité en leur disant :
« Putain les filles, je suis vraiment désolé de vous avoir laissé comme ça dans la boîte, ça se fait trop pas, vous avez du vous inquiétez et puis c’est moi qui avais les clefs, vraiment désolé… »

Et là, petite intuition.
Instant silencieux.
Et une voix qui s’élève lentement de l’obscurité :
« But, who are you ??? »

« OH PUTAIN MERDE !!! I’m sorry !! The wrong bungalow !! Faut que j’me rhabille bordel !! Putain really sorry sorry !!! »

Et là je suis parti à toute allure jusqu’au bungalow d’à côté qui était forcément le mien et qui était forcément fermé à clef. Car pendant ce temps-là, les nanas s’en foutaient royalement de ma pomme et emballaient tranquillement deux Anglais sur la plage. Ca m’apprendra à me faire du souci pour elles !

Definitely Jean-Claude Duss attitude.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *