Mes samedis matins

Mes samedis se composent de soleils gris parisiens, de vaisselle lavée et vélos ménilmontins. Le meilleur samedi est celui qui ne lève pas tard, et qui avec promesse de découverte vous pousse hors du plumard.
Mes samedis matins commencent à midi, car avant midi je ne suis pas en vie. Mes samedis matins entendent les cris des voisins, Vanessa Paradis et les chansons douces de mon café. Mes samedis matins sont souvent en danger, souvent confrontés à la tentation de devenir journées. De ne pas faire les courses, de ne pas franchir le seuil, de rester seul sans se laver devant poissons rouges et logiciels.
Mes samedis post-méridiens n’ont souvent besoin de rien. D’un peu de soleil, d’un endroit où aller, sans but et sans visée je peux en faire ma journée. Ma solitude à la lumière ne me pose pas misère. Elle me sied, elle me plait et est souvent proche du bonheur.
Mes samedis s’approchent du bonheur car je n’en vois pas les heures, contrairement aux dimanches qui sont une autre paire de manches.