Bridget Jones a écrasé Patrick Bateman

Ce matin, je me suis rendu dans un cabinet de recrutement pour une formation de commercial sédentaire dans la téléphonie. So exciting. Bref je m’y rends à l’heure prévue, c’est-à-dire 9h00. Arrivé là-bas on m’informe que le Monsieur qui doit me former (miam !) a une heure de retard. Très bien, je suis allé boire un petit café dans un bistrot en lisant Blonde de Joyce Carol Oates (2,20 € tout de même le petit café, ça fait cher non ?). Je me plonge donc pendant une heure dans le récit des règles douloureuses et des ébats maritaux de Marilyn Monroe que narre l’écrivain américain (pas mal du tout ce bouquin au passage). Jusque-là tout va bien. A 10h00 je remonte dans le cabinet de recrutement – après avoir maté un étudiant sécheur de Paris IV qui fumait sa clope au comptoir, et là on m’informe que tous les autres candidats au poste de commercial se sont défilés sans justifier leur absence au rendez-vous. Le formateur ne peut donc assurer les simulations de vente pour une seule personne. La formation est donc annulée pour aujourd’hui.
Ok, j’ai dormi 3h00 à cause d’une vague insomnie, je me suis rasé et j’ai mangé des tartines Nutella-pain complet devant le Morning Café. Et tout ça pour rien ? Tout ça pour que des gens ne viennent pas à un entretien d’embauche ??

Finalement je trouve cette anecdote assez significative des jeunes d’aujourd’hui (voilà que je me mets à écrire comme un vieux con). On dirait que mes semblables – de plus en plus déçus par un marché de l’emploi avare en promesses – se désintéressent de leur vie professionnelle. Je suis assez bien placé pour en parler car je suis finalement dans ce cas-là. A force de diaboliser l’argent et le système capitaliste, on a fini par décrier une caractéristique qui n’est pas toujours un défaut : l’ambition professionnelle. Je me trompe peut-être, mais j’ai souvent l’impression que dés qu’un jeune fait preuve d’ambition on le traite de carriériste ou de requin. Un mec qui a de l’ambition dans la vie est forcément un Patrick Bateman aux dents longues, un résidu des années fric que sont les 80’.
A l’ère du Bobo et de Bridget Jones, il est de bon ton d’accorder plus d’importance à la vie sentimentale qu’à la vie professionnelle. On établie plus des plans amoureux que des plans de carrières. Suis-je le seul à observer ce phénomène autour de moi ?
Et pourtant, même si on ne rêve plus de vivre avec un Golden Boy qui rentrerait tard le soir à cause de son boulot, on ne rêve pas non plus à un Prince Charmant qui viendrait nous chercher en charrette. Cruel dilemme.

Le monde merveilleux de TacTac ou la quête du sling (5)

« Tu sais que tu grinces des dents ?
– Hein ?? »

Ce fut un vrai choc lorsque ma Coloca m’annonça cela il y a quelques semaines. N’ayant personne d’autre qui pouvait le constater pendant mon sommeil, ce fut ma Coloca qui me confessa que j’étais atteint de bruxisme. Les boules.
Pour moi, grincer des dents c’est pire que de ronfler comme un bulldozer Caterpillar (oui, la même marque que les chaussures) ou que de soulever toute la nuit la couette à coups de prouts pestiférés. Grincer des dents, pour moi, c’est d’abord le signe d’une anxiété absolue. En gros, il devient de plus en plus transparent que je suis un gros malade mental. Un T comme Taré ! Un Z comme Zinzin !!
L’année dernière déjà, j’avais rêvé pas mal de fois que je perdais mes dents où qu’elles explosaient en milles morceaux dans ma mâchoire (Aïe ça fait mal). Je m’étais alors renseigné et cela traduisait la mort prochaine d’un membre de ma famille. Mon grand-père avait alors cassé sa pipe (j’adore cette expression !). Rien de bien étonnant vu son âge (paix à son âme). Mais les rêves de brisages de dents avaient continué et les morts n’augmentaient pas autour de moi. (On se croirait en plein épisode d’X-Files…)
Je me suis donc rendu compte récemment que mes rêves étaient tout simplement liés à une réalité bien physique : au déplacement involontaire des dents pendant mon sommeil. Déjà que j’ai pas de mec, je vais avoir encore plus de mal à en trouver un s’il doit supporter Joey Starr dans son pieu. Mais d’un autre côté, si je souffre de bruxisme (ça en jette ce terme n’est-ce pas ?) c’est que je stresse. Et notamment, je dois stresser de ne pas trouver de mec (faut le croire). Donc, si je m’en tiens à un raisonnement purement cartésien :

Trouver un mec –> Plus aucun stress –> Ne plus grincer des dents

Mais :

Grincer des dents –> Bruit insupportable pendant la nuit –> Pas de mec

Je me retrouve donc face à un cercle vicieux où le vice est pourtant inexistant !! A moins que je ne baise pendant toute la nuit pour ne pas m’endormir et grincer des dents, ce qui risque d’être un peu harassant à force.

Je terminerais ce long post par une citation de Marina Carrère d’Encausse : « On grince des dents quand on ne peut pas mordre ce qu’on a envie de mordre. »
Finalement, tout n’est qu’histoire de trou à combler.

Le monde merveilleux de TacTac ou la quête du sling (4)

Récemment, Matoo faisait part de son ignorance de l’expression «on fait un scrabble ce soir ?» pour désigner «on baise comme des bêtes 2night ?». Il m’est arrivé la même chose cette nuit. Sauf que cette fois-ci l’expression était «on se regarde les Grammy Awards cette nuit ?».

Un charmant jeune homme, beau, intéressant, drôle – le gendre idéal finalement quand on veut un gendre pédé – m’avait donné rendez-vous à 00h30 chez lui. Moi j’y allais tout excité comme une jeune vierge effarouchée prête à se faire craquer l’hymen. J’attendais pas grand-chose de lui, juste un piti bisou, rien de bien méchant, mais bon le minimum syndical quoi.
Bah quedalle, nada, on s’est tapé cette cérémonie ennuyeuse à mourir jusqu’au bout. Bon ok y’avait Maman qui a chanté avec les créatures animées de Gorillaz….

(Quelle paire de jambes elle a la bougresse ! Elle commence à rivaliser avec Adriana Karembeu ! Mon ami Yaniss me demandait récemment si vraiment elle ne me faisait aucun effet lorsqu’elle écarte les cuisses dans le clip de Hung Up et je lui avais répondu que non car c’est Maman et qu’on fantasme pas sur Maman. Ce à quoi il avait répondu que j’étais vraiment pédé. Point sur lequel je n’ai pu le contredire. Et bah Yaniss, sache qu’hier elle m’a presque fait de l’effet la Maman. Je n’en n’étais pas au point de sentir mes gamètes irriguer mes couilles comme devant Scarlett Johanson dans Match Point mais je n’en étais pas loin.)

…mais bon le reste de la cérémonie était assez soporifique avec une Meuriah qui ne peut s’empêcher de faire des trous de balle avec ses doigts quand elle chante ou des vieilles chanteuses de country habillées chez Bershka.

Bref, je me suis fait avoir car ce Monsieur tout sympa qui m’a invité chez lui ne voyait en moi qu’un garçon bien sympa avec qui regarder la télé. Le seul problème c’est qu’à force je commençais à m’endormir, et j’ai tenté une vieille feinte du genre je m’endors sur toi. Ce à quoi il a répondu par un grand écart sur le canapé.

Grand moment de solitude.

Bon bah tant pis ! Pas bien grave tout ça ! Je suis nul en drague, c’est un fait ! Un autre voudra de moi. Je ne vais pas me prendre la tête avec ça. (C’est vraiment de la merde la méthode Couet.)

Non mais c’est vrai, cette histoire commence déjà à me faire rire et sache, Monsieur si tu lis ce message, que tout ça est déjà oublié et que le mois prochain on se fera la soirée des Oscars chez toi… avec mon mec.

Discussions entre 2 BAC+5

Yaniss : Alors t’es encore caissier ?
TacTac : Non non, j’ai fini en décembre.
Y : Ah bon, t’es même plus caissier ?
TT: Bah non. Et toi tu deviens quoi ?
Y : Bah j’ai envoyé une candidature au McDo. J’ai du faire une lettre de motiv’ du genre “Après 24 mois de stages et une spécialisation en marketing international, je serais vivement intéressé par un poste dans la restauration…”. J’ai même changé mon CV en plus nul histoire d’être pris. Au lieu de mettre que j’étais acheteur, j’ai mis que j’étais vendeur… Tu vois le genre.

Réactions à chaud

“Magalie a gagné la Star Ac’, je n’ai plus foi en ce monde…”

“C’est la France des banlieues qui brûle des voitures qui a gagné ce soir.”

Vidéo Girl voyant des petites filles de 4 ans chanter pour soutenir Magalie :
“Nous aussi on veut être grosse quand on sera grande !”

Le monde merveilleux de TacTac ou la quête du sling (2)

De retour au Bon Marché pour un mois de folie à la caisse des articles de Noël !
Ca scanne des guirlandes et emballe des boules à longueur de journée : trop bien !!
Et ça revient à la maison avec plein de paillettes sur la gueule à cause de tous ces petits articles de Noël trop choupinet tout plein, que grâce à eux j’ai pas besoin de me maquiller pour la Overkitsch.
Mais bon le gros problème consiste à bien maîtriser la caisse…

La caisse enregistreuse qui scanne des santons de Provence : Bip… Bip… Bip… Bip… Bip… Bip…
TacTac : Madame, ça vous fera donc 243 euro.
L’Esprit de TacTac : 243 EURO ???? POUR DES SANTONS ??? PUTAIN J’AI DU FAIRE UNE GROSSE CONNERIE !!!
La Madame : Tenez Monsieur. (Elle me tend sa carte bleue comme si c’était tout à fait normal de payer 243 euro pour des santons.) C’est les enfants qui vont être contents !
L’Esprit de TacTac : Et surtout ton mari quand il va lire le relevé bancaire, connasse.

Le monde merveilleux de TacTac ou la quête du sling (1)

Bon alors on me repproche de ne pas savoir écrire (”reproche” prend un seul P !) et de seulement mettre des photos sur ce site. Je vais essayer de me rattraper en vous racontant mes mésaventures dans ce monde de méchants.
On commence aujourd’hui par mes recherches d’emploi.

Allo TacTac ! Y’a une nana qui cherche un commercial pour sa boîte de vidéos-DJs. Je te transmets le mail !

TacTac : Allo Madame Patinette, ça m’intéresse beaucoup beaucoup ce job. Moi j’adore la musique et les vidéos qu’on voit sur les murs pendant les soirées que quand on est défoncé c’est génial.
Madame Patinette : Trop d’la boulette ! RDV mercredi 26 octobre à 14h00 au Café Praline alors !
TT : Ouais ! Géant !!

Mercredi 26 octobre à 14h00 au Café Praline :
Elle vient pas la Madame… C’est bizarre quand même… Coup de fil : “Bonjour vous êtes bien sur le répondeur de Madame Patinette…” Bon bah au bout de 30 minutes je vais partir quand même…

Mercredi 26 octobre à 17h00 :
MP : Allo TacTac, j’ai complètement oublié notre RDV, je suis désolée. RDV vendredi 28 octobre à 19h00 dans un café à 10 euro le Coca ça te dit ??
TT : Ouais super !!

Vendredi 28 octobre à 19h07 :
MP : Ah ah ah !! Vous êtes trop drôle TacTac !
TT : Mais non c’est vous !
MP : Mais le plus important c’est la musique.
TT : Oui moi aussi j’adore la musique. Je trouve ça vraiment très intéressant.
MP : Mais dîtes-moi, vous avez une copine ?
TT : Plaît-il ?
MP : Vous êtes gay peut-être ?
TT : Mais je ne vois pas en quoi cela…
MP : Parce qu’en fait je me suis toujours mieux entendue avec les gays.
TT : Je suis gay !! Je suis gay !!
MP : Trop giant ! Bon, on va maintenant faire une simulation commerciale au téléphone.
TT : Ici ?
MP : Bah oui. Je me mets au bout du comptoir et vous m’appelez sur mon téléphone, ok ?
TT : …

Coxx* Academy

TacTac a 24 ans et est originaire de Paris.

Depuis toujours, TacTac a baigné dans le milieu linguipute. En effet, son père est un célèbre homme d’affaires respecté de la profession et sa mère est une adepte de la fameuse revue espagnole de « cotilleos » : Hola !

A 23 ans, TacTac découvre pour la première fois Coxx* et n’a plus qu’un seul rêve : celui de devenir Coxxien*. Il abandonne alors ses études pour se consacrer entièrement à l’écriture de petits articles humoristiques qu’il lit lors de repas familiaux. Il commence aussi à tapisser sa chambre des posters de ses idoles : Amok, Miss Dior, Video Girl ou bien encore Petit Pois.

Puis un jour la chance se présente à TacTac… Il se rend par hasard au Bal des Pompiers du 14 Juillet et rencontre ses idoles ! Là, tout se précipite et, apprenant que Coxx* cherche de nouveaux collaborateurs, il s’inscrit immédiatement au casting. Il passe alors toutes les étapes avec brio jusqu’à finalement être accepté parmi les Coxxiens*.

Aujourd’hui, TacTac rentre à la Coxx* Academy.

La paupière de Thom Yorke

Je me suis aperçu que depuis de longs mois je ne ressens un véritable épanouissement qu’en écrivant ou en me promenant dans la rue le casque sur les oreilles. Cela a de quoi me faire flipper.
Dans ma bulle, mes sensations intactes, je les dissèque, je les savoure ; dans ma solitude de vieux garçon.

Je me sens triste, je mets une chanson. C’est devenu un réflexe chez moi, une évidence, je mets de la musique pour simuler une présence.
Je tape « happy » dans iTunes. Je tombe sur Happy ending de Mika. Ca n’a rien d’happy mais c’est pour ça que je l’écoute jusqu’au bout.

J’ai passé mon samedi dans un clip des Chemical Brothers, la vie au ralenti. Après avoir passé trois heures à pleurer, je suis sorti dans la rue. La déprime d’été a ça de bon qu’elle se passe au soleil. Une voiture s’est arrêtée pour me demander son chemin ; je ne l’ai remarquée que lorsque son chauffeur m’a insulté. Non je n’ai pas pris de cachets. En revanche j’ai bien remarqué le taxi qui a failli me renverser et lui ai crié dessus avec la violente vulgarité qui peut me caractériser. Les mots marquent plus les esprits qu’un capot défoncé.

Je crois que je suis en train de perdre mon œil droit. C’est pourtant celui avec lequel je vois le mieux. Depuis deux jours il ne fait que pleurer ; je devrais penser à aller consulter. J’espère qu’une bestiole ne s’y est pas logée, comme il avait pu arriver à mon frère par le passé.

Après avoir retrouvé un temps le sourire avec quelques amis chez un Japonais, je me suis écouté mon idole Anglais. Celui qui ne me fera jamais complexer sur un œil trop fermé. La paupière de Thom Yorke me fait fantasmer. Et en l’entendant chanter deux fois à Bercy je me suis dit « Je pourrais rester à vie avec un homme comme lui ». Mais un homme aussi beau ne se trouve pas au coin du caniveau.

Alors je ferme un œil sur le quai du métro et vois la plus belle aveugle qui soit la canne blanche au bras. Apprêtée comme un dimanche, sa tenue est parfaitement coordonnée, les couleurs de son sac s’unissant à merveille à sa robe imprimée. Pour ainsi marier les couleurs elle doit être aidée. Pour ainsi manier le bonheur elle doit être aimée. La belle aveugle du quai bondée s’assiéra sur un strapontin dans sa timidité.

Au moment de me coucher j’ai enfin compris. Alors dans l’obscurité où pleure mon œil droit, je m’allonge dans mon lit et ai trouvé ma chanson. Everything in its right place dans mes oreilles pour m’endormir. There were two colours in my head today.
Je n’en entends pas la fin et m’endors pendant. Car tout retrouve sa place à la fin des journées, même dans le plus grand bordel des samedis aveuglés.