« Des places assises ! Des places assises ! » Parfois le bonheur tient à peu de choses les jours de grèves. Car je n’aurais pas cru trouver 10 cm² de libre après ce qui m’était arrivé ligne 1.
Comprimés comme des Pringles dans un tube de Sour Cream & Onion, nous nous accrochions à ce que nous pouvions. Barre de fer ou fil d’iPod du voisin, tout était prétexte à l’accroche. Non pas que nous craignions de tomber vu que la loi de la gravité avait été refoulé à l’entrée du wagon, mais plutôt de peur d’embrasser par mégarde le vieux moche qui puait avec son bonnet du commandant Kuzko.
Et là paf sans chien, qu’est-ce que je fais moi ? Je me gratte l’arrière du mollet du pied ! (Avec le mollet de la jambe qui ne gratte pas hein, car sinon ça n’aurait aucun sens. Tout comme un « mollet du pied » qui ne veut rien dire car un pied n’a pas de mollets mais des orteils.)
Je me grattais donc le mollet avec mon pied moche – qui vaut beaucoup plus qu’un pied bot – lorsque soudain, en voulant le reposer, je constatai qu’il n’y avait plus de place sur le sol. Plus une once de miettitas pour mes petons ; les voisins barbares avaient conquis mes terres souterraines. Piégés par ces intrus de transit, j’étais condamné à voyager sur un pied pendant tout le reste du trajet. Cloche que j’étais je clopinais immobile. Dernier pied de nez des grévistes de la Rentre Avec Tes Pieds.