Des semaines d’une journée

Pendant des années les journées ont duré une éternité. Et puis un jour je me suis mis à travailler, et les semaines sont devenues journées. J’ai alors compris qu’il était bien facile de vieillir.

« Tu verras comme le temps passe vite. »
Si le temps doit passer aussi vite que ces six derniers mois, je le comprends déjà. Six mois à travailler, à écrire et à sortir : les trois activités qui me sont les plus dispendieuses. C’est dans ces moments-là que j’aimerais aimer : aimer ralentit le temps.
« J’adore le dernier album de The Bird and the Bee.
– Moi je préfère celui de Vicki Vale !
– Moi en ce moment j’écoute Carrie Underwood !
– Et pourquoi pas Jordin Sparks pendant que t’y es !! »

Mais qui sont tous ces gens ??
J’ai passé ma soirée du samedi à me morfondre de ne connaître aucun des musiciens cités dans les conversations de mes amis. Si, à un moment, j’ai reconnu Michael Jackson et Texas dans une phrase. Il est vite temps que j’arrête de bosser si je ne veux pas passer à côté du prochain Madonna.
« Tu verras, à partir d’un certain âge tu ne chercheras plus à écouter les nouveautés mais tu te reposeras sur les artistes que tu écoutais quand tu étais ado. Ou alors tu te mettras au Classique. »
Mon amour pour Philip Glass viendrait-il de là ? Si tel est le cas, je veux bien alors devenir rapidement centenaire aux mélodies des Metamorphosis. Car il faut croire que l’oreille s’éveille avec l’âge.

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