Un cœur de Glass fera l’affaire. Et il le fera même largement tant il m’éloigne de mes tourments.
Des mots comme des touches de couleurs. Petit à petit elles s’amenuisent puis elles grandissent. Comme un souffle, comme une étoile, exhalant lentement les douleurs et les espoirs. La musique de Philip Glass est d’abord visuelle.
Répétitive. Entêtante. Tellement profonde qu’une seule visite ne suffit pas, ne même deux, ni même dix, ni même cent. Des milliers d’écoute ne suffiraient pas à la cerner. Elle ne m’endort pas, elle m’apaise. Comme une larme délicieusement ravalée.
Les mêmes instruments aux milles teintes. Le piano surtout, le plus noble de tous. Je rêve d’un être qui m’en jouerait. Non pas du Michael Nyman comme tout le monde mais du Philip Glass comme l’éternité.
La musique comme l’éternité. Flamboyante, immuable et obsédante, c’est la seule musique qui pourra m’apaiser.