La pluie occupe mes nuits

Addison Montgomery se réveille en sursaut dans Private Practice. C’est parce qu’il pleut. Il pleut à L.A. et ses affaires sont trempées. C’est une moche journée, elle va se coucher.

Moi j’aime me faire réveiller par la pluie. Au beau milieu de la nuit, lorsque tout est éteint, se faire réveiller par la pluie c’est se faire réveiller par la vie. La vie c’est également les cris des voisins, mais je préfère le clapotis du lointain. Je pense à ces gouttes qui caressent ma peau comme dans une pub Obao. Je pense au velours de l’eau et à ces frôlements qui ne mouillent pas. Ma couette me protège et me berce au milieu de la jungle rosée. Je peux être proche du bitume, au clapotis il devient velouté. Je me rendors.

Mais parfois au son des gouttes je repense à Faouzi. Et l’air frais de la rue devient froid. Les gouttes deviennent pénétrantes et je pense à ceux pour qui la pluie mouille. Où qu’il soit dans la rue, le sans-abri que j’ai un soir connu a froid à l’instant. Et soudain la pluie devient menaçante, grisante, minante. Ma couette ne protège plus et je n’entends que ces satanées gouttes qui résonnent dans ma tête. Plic, ploc, ce serait trop beau si elles faisaient ce bruit. Non, elles résonnent comme un tambour. Un tambour qui annonce le pire dans son bruit sourd.

Il pleut, et dans ces gouttes de pluie, mon cœur se noie dans la nuit comme dans un océan de larmes.

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