La beauté au ralenti

Hier on m’a fait un des plus beaux compliments qui soient : on a loué ma vision du monde.

Je parlais d’une promenade et du constat de la laideur des villes. Que les grues et la tristesse des gens sans lendemain, sans ambition car sans condition, ne m’avaient pourtant pas donné le bourdon. Car la musique dans mes oreilles m’avait donné l’impression de voyager. Les paysages froids et industriels du Nord de l’Angleterre étaient devant moi, je m’étais transporté là où je ne pouvais naturellement aller, emmitouflé dans mon sombre manteau façon Robbie Williams dans le clip d’Angels.
Je racontais ça de façon moins péteuse lorsque ce garçon me confia ça, qu’il enviait ma vision poétique du monde. Ca peut paraître con mais ça m’a touché. Et ceux qui me connaissent bien savent que les compliments agissent sur moi comme du Téflon ; ils n’adhèrent pas.

Ma vision du monde, ça doit bien valoir quelque chose pour qu’une personne s’y attarde.
Lorsque je marchais tout à l’heure dans le couloir qui relie la 11 à la 1, je voyais les gens au ralenti. Et je pensais à Cashback et à American Beauty, à ces garçons qui voient la beauté de ce monde dans un supermarché ou dans un sac plastique.

Il y a tellement de beauté dans ce monde, et j’ai la chance de pouvoir la voir.

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