Plancuter mes sentiments

Si on devait me phloguer ce serait ainsi : esseulé dans l’ascenseur.
Les yeux injectés de sang suite à la douche – les lentilles ne supportent pas bien le chlore de Paris. Les cheveux humides, les pores dilatés, les lèvres gercées et le regard vitreux. L’écharpe noire trop serrée qui écrase le col de ma chemise et laisse entrevoir un bout de peau. Le manteau Hugo Boss qui a perdu tout valeur suite à ce que je viens de faire.

Je me regarde dans le miroir de l’ascenseur et m’y vois difficilement – l’eau de la douche a légèrement déplacé les lentilles de mes pupilles. Je me regarde et je vois un garçon homme qui vient d’embrasser sans aimer, qui vient de dire « je veux te prendre » alors qu’il voulait dire « te faire l’amour ».

Ce garçon Cet homme c’est moi ; mais plus pour longtemps.

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