Appréhender les dimanches

J’appréhendais ce week-end. J’appréhendais ce week-end comme étant le premier d’une longue série. Le premier d’une longue série sans rien faire.

J’avais cumulé quatre mariages et un enterrement de vie de célibataires. De quoi dégoûter du Champagne et de la solitude se satisfaire. Et pourtant j’avais apprécié, je m’étais même amusé. Et mieux que tout : des souvenirs je m’étais façonnés. Mais sous tout ça sourdait un cadeau inespéré : pendant cinq semaines de mon emploi du temps dominical on s’était occupé. Aucune déprime sur le clavier, aucune aversion de l’oreiller, mes dimanches étaient remplis ; ils devenaient même sympas. Incroyable pour la Gréco qui vivait en moi. « Je hais les dimanches » chantait la Germanopratine. Et moi en ce dimanche 12 octobre je ne chantais plus déprime.

Les mini-miracles arrivent aux solos s’ils ne cherchent pas la rime.

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