La petite voix

C’est AMLOC* qui m’a poussé à écrire ce billet. Il m’a envoyé un mail pour me demander quand est-ce que j’allais revenir. C’est le genre de mail qu’il faut m’envoyer.

Je n’ai pas arrêté d’écrire, j’ai toujours mon carnet sur les genoux dans le métro. Je suis juste sur un autre projet, plus grand, mais pas plus prometteur. Je ne promets rien en écrivant ce recueil de nouvelles, je ne promets pas qu’il plaira ou qu’il sera publié ; mes ambitions ont bien changé en dix ans.
Lorsque j’avais dix-huit ans et que j’avais déposé mon manuscrit à l’accueil de Gallimard je m’étais moqué de la nana derrière moi, « Les Feux de la Passion » : ridicule le nom de son roman. Moi j’avais un avantage sur elle : j’étais jeune. Oui mais je ne savais pas écrire. Je savais sentir, absorber le réel autour de moi, m’imprégner du vécu des inconnus, mais je ne savais pas le retranscrire. J’écrivais « navire » au lieu de « bateau » et mon écriture n’était pas sincère. Alors un jour j’ai écrit « Putain ! » au lieu de « Diantre ! » et c’en a été que meilleur : j’ai commencé à écrire comme je pensais. J’ai commencé à écrire ce que la petite voix dictait en moi.

Et la petite voix me dicte aujourd’hui de revenir doucement vers vous.
Merci AMLOChou.

* A Mysterious Lecteur Of Coquecigrue*

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