Les gens d’en face

Les gens d’en face sont dans une vitrine, ou enfermés dans un miroir. J’hésite encore.

Un enfant qui tournoie, deux mecs assis sur leurs valises, un black élégant au fuck-in-town de médecin de campagne, une femme qui passe sa main dans ses cheveux, des milliers de cas à décrire et à reproduire ; jusqu’à en faire des millions.

« Veuillez attendre le prochain train. Veuillez attendre le prochain train. »
Le RER A se vide de ses voyageurs désabusés et mon quai de Charles de Gaulle se noircit. L’appel du 18 mars de Colombey-les-Doux-Débiles. Je ne vois plus rien du quai d’en face et j’imagine que d’autres se réjouissent de ce festin visuel. Des milliers de corps à scruter et à dévisager. Un plaisir voyeuriste à son apogée si on n’est pas agoraphobe.
Ou alors n’y aurait-il que moi tripper sur les inconnus du métro ? Toi ? Vous ? Je ne pense pas être l’unique merci beaucoup.

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