Des distances de tout

On se fait des distances de tout, mais les stations de métro sont proches entre elles.

Je regarde dans le tunnel et je vois au loin la lumière. C’est la prochaine station. J’ai beau exagérer la distance lorsque je voyage dans le tube, je dois me rendre à l’évidence : je ne fais que transiter entre deux points. Et deux points ne peuvent pas être si éloignés que ça car une ligne les relie. Paris est la feuille de papier et j’ai envie de prendre la tangente. Mais peu de probabilités à cela.
Arrêt à Pyramides. Pépita m’attend en bas.

Pyramide du Louvre bien entendu. Car quand ça ne va pas la Cour Carrée me remet à l’endroit ; à l’envers et contre tout. La Carrée où mon bar préférée. Sans Mariah et sans boissons et tout y est beau et clair. Entre les murs je m’épanouis et jamais l’horizon coupé ne m’a parut aussi parfait.

Quelques pas et l’odyssée Louvre-Rivoli – Châtelet n’est plus qu’une vieille mite. J’imaginais des heures de marches entre ces deux univers mais un seul trottoir sépare les douves des magasins de baskets. Audrey Tautou ne mets que 59 secondes à rejoindre Diam’s chez Etam.

Marcher le soir en rentrant du travail. S’arrêter à Concorde et traverser les Tuileries. Laisser voler ses yeux et caresser l’horizon rosé du Paris adulé. S’imaginer que ces touristes japonais vous demanderont de les déifier sur la pellicule argentique. Faudrait pas oublier de photographier les décors du Da Vinci Code quand même.

Quand je marche, je marche droit. Et quand j’ai faim, tout me nourrit. Comme la distance qui me sépare de lui.

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