La rentrée charcutière

Forcément que ça me fait quelque chose lorsque je vois tous ces bouquins dans les librairies. Non pas ceux bien rangés par ordre alphabétique, non, mais ceux religieusement posés sur les étals. Les nouveautés. La rentrée littéraire. La boucherie intellectuelle.

Lorsque je tape azerty à l’envers sur mon clavier je tombe sur Reza, Yasmina de son prénom. La pile la plus basse de l’étal. La couenne a beaucoup de succès cette année. C’est normal, il fait froid.
Aussi minces qu’un Voici, voilà les bébés sulfurisés. Il faut moins de temps pour les écrire que pour les congeler. Tout est question de froideur chez Mazarine Pingeot.
De la chair à saucisse en veux-tu en voilà. Je te fourre le dindon de farce pendant qu’Amélie s’occupe de toi. Fidèle au rendez-vous la Nothomb ne fait jamais la queue : c’est elle qu’on vient voir.

Forcément ce n’est que jalousie de ma part envers ces dames, car ces viandes froides réchauffent aussi mes mains dans le métro. C’est juste que je voudrais également poser ma livre de pâté d’écriture chez les libraires. Simplement défendre mon bifteck.
Mais en attendant, je fais la queue comme tout le monde.

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