Les walkyries du métro

On aime tous une brute. Le pied dans la face. Le visage écrasé par l’humiliation.

A ma gauche est assis un kaki-ranger. Crâne rasé. Regard métallique. Mais ça reste un homme, une forme d’intelligence comme on dit des extra-terrestres. A quoi vois-je cela ? A son iPod accroché à sa taille.

Il a l’air calme maintenant. Beaucoup plus que lorsqu’il est entré dans la rame. J’ai cru qu’il lisait par-dessus mon épaule mais que nini : il est absorbé dans ses pensées. La musique est douce à ses oreilles. C’est peut-être de la musique progressiste de la nouvelle scène berlinoise mais cela semble l’apaiser. Ou peut-être du Wagner, sûrement les walkyries dans le métro ce matin.

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