Plus beau de dos

Moi j’aime bien les grèves, c’est la solution à la guerre dans le monde. C’est un peu comme Facebook ; ça rapproche les gens.

Lorsque le wagon est bondé, mon regard bondit à sa recherche, à la recherche de mon euro-star bandé.
Dès que je l’vois, je sais que c’est lui. Je ne résiste plus, j’ai vu dans son regard, des stations disparues, je rentre il est trop tard. Corps à corps anonyme et rêves impossibles, je me blottis contre lui. Je ne lui souris pas simulant la froideur dans mon épais manteau de musique. Les yeux mi-clos, je l’imagine plus que ne le vois. Sa nuque bien rasée laisse entrevoir un nez parfait, son manteau en laine vierge une peau finement grainée. Son air suave et la grâce Cluny – La Sorbonne de sa cambrure en font le plus beau du subway.

C’est un comme ça que je veux ; c’est l’homme de mes rêves. Sans visage, sans nom, mais bien contre moi dans la foule des jours cons.

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