« J’en ai marre des blogs où les gens racontent leur vie.
– Tu connais Pénélope Jolicoeur ?
– Ah ouais j’adore !
– Bah elle raconte sa vie pourtant…
– Ouais mais elle c’est pas pareil.
– Pourquoi ?
– Bah d’abord parce que c’est une bd et ensuite parce que…
– Parce qu’elle a du talent ?
– Exactement ! »
Cette discussion s’est tenue au boulot avec une collègue qui ignore que j’ai un blog.
Pourquoi est-ce que je lis tel ou tel blog ? Pour le talent ? Rien à foutre du talent, il n’y a rien de plus subjectif. Je lis un blog pour combler un besoin. Nourriture, sommeil, sexe et blogs, le prochain Soderbergh bientôt sur vos écrans.
C’est à ce moment-là qu’on s’attend à ce que je cite les blogs que je lis et quels besoins ils comblent. Je n’ai malheureusement pas le talent d’un Ikare pour m’atteler à cette tache. Talent ? Aurais-je parlé de talent ? J’aurais plutôt du utiliser le mot « courage ». Car pour moi, un bon blog est avant tout le résultat d’un véritable travail.
Pénélope, Matoo, Pheel ou Gonzague, vous ne me ferez pas croire que ces gens sont fainéants. Même le timide Procellus, qui essaie de se donner l’image d’un garçon peu kravailleur, me laisse penser qu’il est un vrai bosseur au vu de ses nombreuses pontes.
Alors après vous me direz que ce n’est pas du travail puisque c’est un plaisir. Et je vous répondrais que je connais des analystes financiers qui prennent leur pied avec les chiffres et que d’abord c’est moi qu’ai raison.
Ces blogueurs bloguent comme d’autres regardent la télé ou tchattent sur MSN : ils rentabilisent juste leur temps libre. Un blog peut laisser quelque chose derrière soi ; il permet de croire à l’optimisation de la créativité.
Moi en tout cas je pense comme ça : j’essaie d’optimiser mon temps en bloguant.
J’agrippe le stylo dans le métro, et après une journée d’ordi tapote le soirs mes écrits sur Word.
Bloguer est mon second travail car je m’investis lorsque j’écris. Et qu’importe si je n’ai pas de talent car je n’en ai pas besoin pour vivre plus fort.
Alors, lorsque certains estiment que nous n’avons pas de talent chez Coquecigrue*, j’ai envie de répondre avec mon légendaire répondant « Who cares ? ».
Et paf dans ta gueule ! Mange tes dents.