Souvent je fais de mauvaises journées ; je les gâche, je les tue. Je passe la vie devant l’écran et je perds mon temps. Je tapote le vide et écrase ma vie. Je ne produis rien, je fais part de mon inutilité. Je meurs à grands feux.
Parfois je travaille tant que le temps se perd. De profitable il disparaît et le sens se perd aussi. Des journées de dix-sept heures pour pas grand-chose au coucher. Je construis des sites qui seront chronophages pour autrui. Je construis ce qui me détruit.
Et rarement je ne fais rien, je suis face à quelqu’un. Et sans le toucher, sans lui parler, je construis les souvenirs de ma vie.
La machine ne me construira pas, tandis que lui le fera.