Coloca me disait l’autre jour en me voyant me préparer à aller au lit :
« Non mais franchement, à chaque fois que je plie le linge et que je tombe sur ce t-shirt je me dis : ” Il a encore osé le mettre pour dormir !! “ ».
Bah quoi ? Il est très bien ce t-shirt ! Et puis, je ne dors pas à poil. Je suis obligé de dormir habillé sinon je me trouve trop désirable et ne réussis pas à fermer l’œil de la nuit.
Mais revenons à mon t-shirt…
Quel t-shirt au fait ? Un t-shirt ignoblissime je le reconnais, mais lorsque ma mère me l’a acheté dans une boutique hippie de la Costa Brava en 1994 je sautais dans tous les sens. En effet, une mère qui vous achète un t-shirt avec une feuille géante de cannabis imprimée dessus c’est un peu la grosse sse-cla lorsqu’on a 13 ans.
Ma mère une débauchée qui pousse ses rejetons à se droguer ? Vous n’y êtes pas du tout.
Leonor a toujours voulu que ses deux garçons soient des grands curieux de la vie et faire fumer une cigarette à son petit dernier de 6 ans ou lui faire boire du champagne le jour de sa naissance n’est rien d’extraordinaire dans la famille. On n’est pas homme du monde sans savoir fumer le cigare ou apprécier un bon whisky bordel de culs !
Mais revenons à mon t-shirt…
Un magnifique t-shirt à l’imprimé papier journal noir et blanc racontant l’histoire du cannabis avec au passage une publicité Rizla dessus. Et puis de jolis imprimés vert pomme en forme de feuille de chanvre sur les épaules et la devanture. Quelle fière allure pour mes 13 ans !
Je me souviens encore des amis de mes parents qui paraissaient un tantinet choqués que j’arbore sur la plage un tel achat.
Un : Nous étions sur la Costa Brava et la réglementation espagnole n’interdit pas de se parer de tels accoutrements propagandistes.
Dos : Ma mère était convaincue que ce n’est pas en cachant la Marie-Jeanne (« qui disait toujours je m’en fout ! ») que je ne la découvrirais pas – et elle a eu raison car c’est vraiment pas mon truc.
Tres : Maria !
Mais revenons à mon t-shirt…
Bah non en fait, j’ai plus grand-chose à dire dessus.
A part que je cherche quelqu’un qui voudrait bien me l’arracher.
Oui bon ok, avec mes charentaises ça explique un peu beaucoup mon célibat…