Biarritz, si j’y arrive

Elle m’a demandé si je parlais l’Espagnol.
Elle m’a demandé quel était le train pour Biarritz, qu’elle avait demandé à une dame qui n’avait su lui répondre, que moi j’étais jeune et que je devais savoir. Je lui ai dit qu’elle pouvait m’accompagner, que de toute façon les places n’étaient pas numérotées dans ce train.

« No quisiera molestarle. Vengo de Vitoria. Hemos ido con varias amigas a Donostia pero yo quería ir a Biarritz. He cogido el Topo hasta Hendaïa y aquí estoy. »

Elle voulait voir Biarritz. Elle y était déjà venue jeune avec sa classe. Elle y était venue avec sa maîtresse. Elle avait gardé le souvenir d’une très jolie ville et elle voulait la revoir. Elle avait attendu deux heures à la gare d’Hendaye, car à partir du moment qu’elle y était elle ne voulait pas faire marche arrière et rejoindre ses amies à Saint-Sébastien.

Elle verrait Biarritz aujourd’hui. Dimanche 12 août 2007.
Pour vérifier que ses souvenirs étaient vraiment beaux.
Pour vérifier que ses souvenirs seraient la preuve d’une vie vraiment belle.
Malgré l’altération du temps et de ses yeux embués.

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